L’écriture et l’école

Comme dans notre société moderne, l’éducation à Rome est structurée en trois niveaux :
primaire (école du magister ludi), secondaire (école de grammaticus) et supérieur (école de rhétorique). Cependant, contrairement à aujourd’hui, l’école n’est pas institutionnalisée, il n’y a pas d’école publique. L’enseignement, par conséquent, peut se donner dans le cadre domestique, ou dans le cadre privé d’écoles improvisées sur le forum, ou bien encore, de prestigieuses académies de rhétorique des villes orientales comme Athènes.


En outre, bien que la société romaine soit une société profondément inégalitaire, l’éducation et l’écriture sont beaucoup plus diffusées qu’on ne pourrait le croire à première vu. En effet, l’enseignement primaire est relativement peu onéreux. Aussi les franges aisées des classes populaires peuvent y envoyer leurs enfants, filles comme garçons. Sous la férule du maître, au sens propre comme au sens figuré, ils y apprennent les bases des mathématiques et de l’écriture. Le maitre utilise déjà un tableau noir, les élèves recopient leurs leçons sur des tablettes de cire.


Les supports d’écriture dans l’antiquité sont variés. On distingue deux types : ceux sur lesquels on écrit avec un stylet (plomb, bronze, cire), et ceux sur lesquels on écrit à l’encre à l’aide d’un calame (parchemin, papyrus, bois). Papyrus et parchemin étant couteux, pour l’usage quotidien on leur préfère les tessons de céramique (ostraca), la cire, le bois sous forme de tablettes, matériaux plus économiques et réutilisables.